Miroir des Âges

Miroir des Âges est un espace où l’on prend le temps de se retrouver, sans devoir se justifier.
J’accompagne les personnes âgées à explorer, en douceur, ce qui a parfois été porté en silence toute une vie.

Ce n’est pas un parcours vers la performance ou l’épanouissement, mais vers quelque chose de plus précieux :la paix avec soi-même.

Art-thérapie introspective : une approche profondément humaine, consciente et transformante.

Remettre l’humain au centre du soin. 
Là où l’on soigne les corps,j’interviens pour prendre soin de l’intérieur :en EHPAD, hôpital, centre de rééducation ou en unité de repos. Là-bas, chaque geste compte. Les soins médicaux, l’hygiène, la sécurité, l’organisation : tout cela est indispensable.

Mais il existe une dimension du soin trop souvent négligée : la vie intérieure des résidents.
Les personnes âgées portent en elles :

• des histoires longues,
• des blessures tues,
• des regrets silencieux,
• des peurs profondes,
• des souvenirs lourds,
• et une solitude émotionnelle que personne ne voit.

C’est dans cet espace invisible, mais fondamental, que s’inscrit mon travail. Ma mission : accompagner chaque résident vers ce lieu intime, doux et rassurant, où il peut enfin être entendu, reconnu, compris.

Parfois pour la première fois de sa vie.

Une spécialisation rare : accompagner le reflet intérieur:

 Mon outil principal est un geste simple mais puissant :

👉 demander au résident de se dessiner les yeux fermés.

Ce geste provoque :

• un relâchement du contrôle,
• une circulation des émotions,
• un accès à l’authenticité,
• une expression sincère du vécu.

Ce n’est ni un test, ni un don, ni un acte ésotérique.

Ce n’est pas magique.

C’est un travail thérapeutique rigoureux.

Le résident se rencontre lui-même, dans un espace sécurisé. Il n’est jamais poussé à aller plus loin qu’il ne peut. Nous avançons ensemble, dans un respect absolu de son rythme.

Une génération difficile à atteindre… que je suis capable de rassurer.

 Je le sais : les personnes âgées sont parmi les plus difficiles à ouvrir.

Elles ont appris à :

• rationaliser,
• minimiser,
• cacher leurs émotions,
• se blinder,
• ne pas se plaindre,
• survivre en silence.

Des femmes et des hommes qui ont dû être forts toute leur vie, parfois au prix de leur propre sensibilité.

Mais c’est précisément parce que je les comprends que j’arrive à gagner leur confiance. 👉 Par ma présence calme, ma discrétion, mon respect profond, et une écoute qui n’envahit jamais.

Ils sentent que je ne suis pas là pour les juger ni leur prendre quoi que ce soit. Alors ils se détendent.

Et parfois, après une vie entière de silence… ils s’ouvrent.

Pourquoi je comprends si bien leur monde intérieur : mon histoire

J’ai grandi dans l’intimité de la fragilité humaine.Pendant 16 ans, j’ai accompagné ma grand-mère atteinte d’Alzheimer.

 

J’ai appris à :

• entendre ce qui n’était pas dit,
• reconnaître l’émotion derrière les troubles,
• voir la personne derrière les pertes,
• créer de la sécurité là où tout vacillait.

C’est là qu’est née :

• mon empathie,
• mon instinct émotionnel,
• ma capacité à lire le non-dit,
• ma douceur,
• mon respect absolu de la dignité humaine.

Puis j’ai travaillé plusieurs années dans le secteur médical auprès des personnes âgées.

Je les ai écoutées.

Je les ai vues.

Je les ai individualisées, là où trop souvent l’institution uniformise.

Ma propre traversée : une force, pas une faiblesse

Avant d’accompagner les autres, j’ai dû me rencontrer moi-même.

J’ai traversé :

• la maladie dans ma famille,
• la perte d’un être cher,
• de longues années de solitude,
• le sentiment d’être différente,
• des choix qui ne me correspondaient plus,
• le besoin d’être aimée au prix de mon authenticité.

J’ai longtemps joué un rôle.

Puis j’ai cessé de me cacher.

J’ai appris à me regarder en face.

À ne plus me mentir.

Je ne suis pas parfaite.

Mais je suis lucide.

Et cette lucidité me permet d’accompagner sans projeter, sans juger, sans envahir.

Mes valeurs : vérité, douceur, dignité

Elles guident chaque pas de ma pratique :

• La vérité, parce qu’on ne guérit jamais dans le mensonge.
• La douceur, parce qu’elle répare ce que la vie a cassé trop violemment.
• La dignité, parce que chaque personne mérite d’être regardée avec respect, même dans sa plus grande fragilité.

Je ne prends pas la place: Je l’offre.

Ma sensibilité : fine mais non intrusive

Je perçois :

• la peur derrière la colère,
• la tristesse derrière le silence,
• l’angoisse derrière le sarcasme,
• la solitude derrière les sourires.

Jamais pour observer ou analyser.

👉 Mais pour écouter vraiment, même ce qui ne se dit pas.

Les résidents le sentent.

Et cela suffit, souvent, à les apaiser.

Des transformations concrètes:

✨ Une dame de 80 ans, qualifiée de sénile, en réalité figée dans un traumatisme d’enfance.

Un jour, elle s’est sentie vue.

Et elle a commencé à parler.

✨ Un homme de 75 ans, persuadé qu’il n’était pas aimable. Il a réappris à croire en lui.
Puis il a découvert, tardivement, l’amour avec une résidente.

Sa vie a recommencé, à l’âge où d’autres la terminent.

 

Pourquoi je refuse de laisser quelqu’un en souffrance intérieure:

Parce que je sais ce que c’est de sourire alors qu’on hurle. De vouloir qu’on nous voie, mais d’avoir peur d’être jugé. Je sais ce que c’est d’être entouré et pourtant seul.

Et je refuse que qui que ce soit vive cela jusqu’au bout de sa vie. Même 1%. Même un souffle. Même un instant.

Mon rôle, c’est d’offrir un espace d’expression, de soulagement, de vérité.

Ma méthode : relier les corps pour redonner de la cohérence

J’aide à reconnecter ce qui, souvent, a été fragmenté avec le temps :

• le corps physique,
• le corps émotionnel,
• le corps psychique,
• le corps symbolique.

🖍️ Le dessin, comme outil-pont, tisse entre eux une cohérence. Il révèle, apaise, répare. Là où les mots ne passent plus.

 Offrir un espace où l’on peut enfin être soi:

Si je peux aider une personne à :

• se rencontrer,
• se comprendre,
• se rassurer,
• se sentir un peu moins seule…

Alors tout ce que j’ai traversé aura eu un sens.

Je propose à vos résidents :

• un espace de sécurité,
• un espace de vérité,
• un espace d’humanité profonde.

Un espace où, même à 90 ans, on peut encore se découvrir… et se libérer.